SEDOLAND

Antoine Marie Jean-Baptiste Roger de Saint-Exupéry dit "Tonio" ou encore « Pique la Lune », porté manquant au retour de mission le 31 juillet 1944.

Va savoir comment, alors que cherchais juste une orthographe sur le Net, je me suis retrouvé à lire une série d'articles du Figaro magazine et Minute datant du début des années 2000 sur le repêchage des restes du P38-Lightning de Saint-Ex. Je dois avouer qu'au-delà d'un grand intérêt pour l'auteur et les aventures aériennes en général, l'histoire m'a captivé.

Pendant 60 ans, les médias ont cultivé le "mystère" de sa disparition, rapportant au fil de l'eau différents témoignages, élaborant des théories plus ou moins contradictoires ou farfelues.
Et finalement, c'est en 1998 que l'Affaire prend véritablement une tournure concrète lorsque l'on retrouve sa gourmette au large de Marseille ; puis en 2000, son épave.

Mais là, encore, le mystère s'épaissit :
Tout d'abord, il y a au moins 2 pilotes de la Luftwaffe qui ont chacun prétendu l'avoir descendu - dont l'un est un pseudo frère d'Ivan Rebroff (interprète du fameux "Ah ! Si j'étais riche" qui m'avait tant fait rire, adolescent) - alors qu'il n'est fait état dans aucun registre de victoire attribuée ce jour-là ; et qu'ensuite, il n'y pas de traces d'impact sur les morceaux de l'épave retrouvés.
Si on ajoute à cela le peu scrupuleux Jacques Pradel qui co-écrit un livre sur l'enquête, et des querelles de clochers entre journalistes au sujet de leurs sources, une fois que vous aurez tout lu et que vous penserez avoir tout compris, vous vous rendrez compte que vous n'avez rien compris du tout.

Alors, pépin mécanique, santé fragile, ou chasseur embusqué dans le soleil, nous n'en serons probablement jamais plus sur la chute de cet albatros. Seulement une lettre écrite la veille de sa mort : « Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m’épouvante. Et je hais leur vertu de robots. Moi, j’étais fait pour être jardinier. »

Rest In Peace « Pique la Lune » ...